Le Burundi contemporain: l'état-nation en question, 1956-2002

Couverture
L'Harmattan, 2003 - 515 pages
Le Burundi moderne a été façonné par la Belgique, l'Église catholique romaine et l'ONU. Après l'indépendance en 1962 - plombée des contradictions entre royauté et gouvernement -, le Burundi voit triompher le tribalisme en 1965 aboutissant à la pulvérisation du régime démocratique en 1966. Le pays aborde alors sa phase de " République (tutsi) contre le Peuple (hutu) " : consolidation d'une bureaucratie sélective, faillite de la modernisation du Pouvoir avec l'UPRONA parti-Etat, conflits régionalistes et tueries à grande échelle en 1969, 1972, 1988, qui provoqueront la pression des Occidentaux pour aboutir aux élections de 1993... Le pouvoir revient alors au Président (hutu) Ndadaye dont l'assassinat par les putschistes (tutsi) en octobre 1993 ainsi que celui de milliers de militants du parti FRODEBU déclencheront des massacres intercommunautaires, la radicalisation de l'opposition et la désintégration nationale. La remise en selle du pouvoir exclusiviste tutsi entraîne l'affrontement armé chronique et une politique militariste de cantonnement-contrôle des populations qui contribue à dévaster société et économie locale. L'accord (bâclé) d'Arusha, péniblement signé par les belligérants, devait être suivi d'une transition (en panne) pour aboutir à une alternance du Pouvoir en mai 2003... L'ouvrage s'articule autour de la genèse et de l'évolution du conflit hutu/tutsi depuis 1956, analysées sous l'angle institutionnel et constitutionnel.

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